Le principal capital de nos communes réside dans son personnel. Le respect des personnes, de leur statut et des engagements pris à leur égard est donc fondamental pour le bon fonctionnement de nos institutions locales mais aussi du respect des droits humains.
La Bruyère qui s’est engagée récemment par un vote unanime du conseil communal en faveur des droits humains tels que promus par le groupe local d’Amnesty International ne respecte visiblement pas ceux-ci à l’égard de son propre personnel.
Lors du conseil communal du 30 mars 2017, Ecolo avait interpellé une première fois le Collège sur sa politique en matière de gestion du personnel. En effet, plusieurs membres du personnel, récemment pensionnés, avaient dû être rappelés en service car le Collège n’avait pas pourvu à leur remplacement en temps utile. Par ailleurs, un appel à candidature pour un chef des travaux (ingénieur industriel sous contrat APE) était lancé après le départ précoce de l’actuel titulaire. Ecolo regrettait que des agents communaux quittent leur emploi bruyérois vu l’absence d’espoir dans leur chef d’un avenir professionnel enviable et d’une valorisation salariale.
Le Bourgmestre (MR) avait rétorqué que cette migration ponctuelle de personnel était imprévisible, n’était pas propre à La Bruyère et qu’elle constituait une réaction habituelle des plus compétents dès qu’une embellie économique se dessine. Par contre, selon lui, ces mêmes travailleurs se rabattent sur le secteur public dès que les conditions sociales deviennent plus précaires.
L’échevin Y. Depas (PS) estimait pour sa part, que toutes les Communes étaient concernées et soumises au même problème en raison du fait principalement que la Révision Générale des Barèmes (RGB en abrégé) de la Wallonie n’était plus adaptée.
Lors du conseil du 18 mai, Ecolo avec son partenaire de minorité D&B, réinterpelle le Collège au sujet de la plainte déposée contre le Bourgmestre par un membre du personnel pour harcèlement moral. Les deux partis de l’opposition demandait au Collège d’identifier les causes précises de ce malaise sans cesse grandissant et d’y apporter des solutions. Sur 6 mois, près de 7 membres du personnel aurait quitté l’administration communale tandis qu’aucun plan de nomination n’est mis en place. Seul au sein du Collège, Monsieur Y. Depas reconnaissait, pour sa part, que le Collège aurait l’intention de se pencher sur la problématique relative au personnel afin de pouvoir proposer des pistes de management moderne en collaboration avec ledit personnel (référence).
Lors du conseil du 29 juin consacré aux comptes communaux 2016, Ecolo a appuyé l’analyse du directeur financier qui pointait le coût excessif du personnel non subventionné (43,91%) et la nécessaire recherche d’un personnel contractuel subventionné. Le faible taux de nomination entraîne une augmentation substantielle de la cotisation de responsabilisation : de 31000 euros en 2015, celle-ci pourrait passer à 95000 en 2019 voire 141000 en 2020. Il est donc indispensable pour les finances communales bruyèroises de diminuer ces ponctions régionales via une augmentation du taux de cotisation des statutaires ou via le financement de pensions complémentaires du personnel contractuel.
Ecolo dénonçait aussi à cet égard une externalisation de la gestion d’une partie du personnel communal vers le privé (nettoyage, garderies, extra-scolaire, …) ce qui n’est pas non plus sans impact sur les finances communales.
Enfin, il était inquiétant pour Ecolo de constater qu’à la veille de la mise en place du CODT, les budgets prévus pour la formation du personnel à cet égard n’avaient pas été activés (Mais l’échevine n’a pu répondre à ces questions, absente au conseil et plus préoccupée de gérer la préparation des jeux inter-villages que de justifier ces budgets non utilisés).
Interpellé donc à de nombreuses reprises depuis le début de l’année 2017, le Collège de La Bruyère ne peut visiblement plus contenir des départs réguliers des membres les plus diplômés de son personnel communal.
Ainsi, en ce début juillet, après la responsable de l’urbanisme et le chef des travaux, c’est aujourd’hui une autre employée du service urbanisme qui annonce son départ, ceci sans compter le cas de harcèlement au service population, dénoncé précédemment.
Avec un taux très faible de nomination (d’ailleurs sanctionné par la Région via la prime de responsabilisation), La Bruyère se démarque donc par une gestion du personnel visiblement assez calamiteuse, très peu respectueuse des barèmes et des statuts.
Le témoignage de l’employée démissionnaire, communiqué à l’ensemble des élus communaux est assez éloquent : absence de considération, valorisation inexistante, manipulation, dépréciation, statut pécuniaire arbitraire en fonction de l’idéologie de l’Autorité en place, bref gestion du personnel en fonction de leur « malléabilité » idéologique et personnelle… et ceci sans aucune remise en question des Autorités et de la Direction face à tant de désertification d’un personnel que l’on a délibérément engagé notamment parce qu’il était qualifié.
Dès lors, le groupe Ecolo, via son conseiller communal, a demandé au Ministre Dermagne, responsable de la tutelle des Pouvoirs locaux, de diligenter une enquête administrative interne afin de vérifier la légalité des procédures appliquées à La Bruyère dans le cadre des statuts, des barèmes du personnel et plus globalement de la RGB.
A votre disposition pour toute information que vous trouverez utile dans le respect toutefois et la confidentialité des personnes concernées et ce, afin de retrouver un service fonctionnel, respecté de sa hiérarchie au service des citoyens bruyérois.
Pour le groupe Ecolo de La Bruyère,
Philippe Soutmans
Conseiller communal
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